Les idées reçues sur la cigarette électronique

Les mythes autour du vapotage

Des préjugés qui freinent la transition vers la vape

D’après le baromètre Santé Publique France publié en 2019, un Français sur deux pense que la cigarette électronique est plus nocive que la cigarette traditionnelle. Cette perception erronée, particulièrement prégnante chez les fumeurs, constitue un frein majeur à leur transition vers une alternative moins risquée. Mal informé, l’entourage des vapoteurs contribue souvent à alimenter les doutes par des interrogations ou des préjugés, rendant le passage à la vape délicat.

Chez Ô Mon VapO, nous comprenons ces difficultés. Forts de notre expérience de plus de 10 ans, nous avons développé une approche éthique et pédagogique pour aider les vapoteurs et leur entourage à découvrir la vape en toute transparence. Voici notre guide pour déconstruire les idées reçues et informer avec des faits.

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"On ne sait pas ce qu’il y a dedans !" : Transparence sur la composition des e-liquides

Cependant, chez Ô Mon VapO, nous recommandons de privilégier des e-liquides sans édulcorants ni colorants pour une expérience de vape plus naturelle et saine. Les édulcorants peuvent en effet encrasser plus rapidement les résistances et poser des questions sur leur effet à long terme lors de l'inhalation. Les colorants, bien que non toxiques, sont également superflus pour l'efficacité ou le plaisir de vapoter.

La réglementation française en matière de fabrication de e-liquides est strictement encadrée et régie par l’application de la TPD (Tobacco Product Directive) européenne transcrite en France par les Lois Santé de 2016. Elle répond également aux exigences de la classification CLP sur les produits chimiques et du REACH. Tous les e-liquides sont soumis à une obligation déclarative à l’ANSES (Agence nationale de sécurité sanitaire de l'alimentation, de l'environnement et du travail) ainsi qu’aux centres antipoison à des fins de veille sanitaire.

Chaque e-liquide doit faire l’objet d’une fiche de sécurité, de déclaration des compositions et d’analyses toxicologiques et microbiologiques, tant sur le liquide lui-même que sur les émissions du liquide, réalisées par des laboratoires d’analyses internes et externes.

La composition des e-liquides est connue et réglementée depuis leur introduction sur le marché.

  • Propylène Glycol (PG) : Utilisé comme support d’arôme, il est classé comme "sûr" par la FDA. Il est présent dans de nombreux produits pharmaceutiques et alimentaires. Pour en savoir plus, consultez la fiche toxicologique du propylène glycol publiée par l'INSERM.
  • Glycérine Végétale (VG) : Naturellement présente dans le corps humain, elle est inodore et inoffensive aux températures normales d’utilisation. Pour en savoir plus, consultez la fiche toxicologique de la glycérine végétale publiée par l'INSERM.
  • Arômes alimentaires : Sélectionnés avec soin pour exclure les substances nocives à l’inhalation.
  • Nicotine purifiée : Utilisée également dans les substituts nicotiniques médicamenteux, elle ne présente pas de risque cancérigène. Pour en savoir plus, consultez la fiche sur les idées reçues sur la nicotine publiée par la Ligue contre le Cancer.
  • Des additifs, tels que les édulcorants, colorants, et additifs de fraîcheur, peuvent également être présents dans certains e-liquides. Les édulcorants sont souvent utilisés pour intensifier les saveurs sucrées, tandis que les colorants servent principalement à donner une apparence spécifique au liquide. Les additifs de fraîcheur, comme le menthol, procurent une sensation glacée lors de l'inhalation.

"Vapoter est plus dangereux que fumer" : Mettons fin au mythe

CIGARETTE ELECTRONIQUE DANGER

La quasi-totalité de la nocivité du tabac provient de la combustion produite en le brûlant. La fumée d’une cigarette de tabac contient :

  • Du goudron : Produit de la combustion, le goudron provoque de graves pathologies pulmonaires telles que le cancer du poumon, des voies aériennes supérieures et de la vessie.
  • Des particules fines : Elles attaquent les bronches et provoquent des maladies cardiaques et respiratoires graves et invalidantes.
  • Du monoxyde de carbone : Les particules de monoxyde de carbone remplacent les molécules d’oxygène dans le sang, ce qui représente un danger cardiovasculaire majeur. Il faut trois jours sans cigarette pour éliminer ce gaz du corps humain.

La réussite de la cigarette électronique est de permettre une délivrance de nicotine à un fumeur en évitant la combustion, et donc l’inhalation de monoxyde de carbone, de goudron, de particules fines, ainsi que d’une centaine d’autres molécules toxiques.

Pour autant, la vapeur de cigarette électronique n’est pas totalement inoffensive. Sa nocivité, difficile à mesurer car dépendante des arômes utilisés, est estimée à 95 % inférieure à celle du tabac fumé, selon le rapport du Public Health England. Il est essentiel de mettre en perspective cette nocivité dans une logique de bénéfice-risque. Si la vape est largement bénéfique pour les fumeurs souhaitant réduire les risques pour leur santé, elle reste défavorable pour un non-fumeur. Le contexte d’utilisation doit toujours être considéré afin d’évaluer sa pertinence.

"Il y a eu des morts avec la cigarette électronique" : Comprendre les faits

CIGARETTE ELECTRONIQUE MORT

En 2019, les médias ont relayé des cas de maladies pulmonaires graves aux États-Unis. Ces cas étaient liés à l’utilisation de produits illicites contenant de l’huile de THC et de l'acétate de vitamine E, issus du marché noir, et non à des e-liquides conformes à la règlementation. En Europe, les produits à base d’huile sont strictement interdits.

Les cigarettes électroniques réglementées, lorsqu’elles sont utilisées correctement, ne présentent pas ce risque. À ce jour, aucune mort connue n’a été imputable à une utilisation normale de la vape avec des produits conformes à la réglementation. Il est essentiel de vapoter exclusivement des e-liquides répondant aux exigences réglementaires, issus de laboratoires connus et faisant l'objet d'analyses rigoureuses avant leur mise en vente.

En 2024, on parle notamment du PTC, une drogue illégale mise dans les cigarettes électroniques pour les consommer. Ceci n'a évidement rien à voir avec la cigarette électronique de vapotage / sevrage tabagique. Ne consommez pas ces drogues susceptibles en une prise de créer des dommages irréversibles sur votre santé.

"La vape est chimique" : Chimique n’est pas synonyme de dangereux

CIGARETTE ELECTRONIQUE CHIMIQUE

« C’est chimique ton truc, au moins le tabac c’est naturel ! » est une phrase qui nous est souvent revenue aux oreilles. Et pourtant, le tabac subit de nombreux traitements chimiques pour la modification de son pH, avec l’ajout de produits antitussifs et d’agents de texture et de saveur. Si la vape, à l’instar de nombreux produits, est constituée de composés chimiques, cela ne signifie pas pour autant que ces derniers sont nocifs, et encore moins qu’ils le sont davantage que certains produits naturels. Le naturel n’est pas toujours synonyme d’innocuité, tout comme le chimique n’est pas forcément dangereux. Respectueuse de la réglementation CLP sur l’utilisation de composés chimiques, la filière exclut les produits reconnus toxiques, dangereux ou cancérigènes et s’engage à des contrôles et analyses réguliers sur les liquides proposés.

"La nicotine provoque le cancer" : Une idée fausse à éclaircir

CIGARETTE ELECTRONIQUE CANCER

Contrairement aux croyances populaires, la nicotine n’est pas cancérigène. Elle est responsable de la dépendance, mais les risques associés proviennent des goudrons et des substances libérées lors de la combustion du tabac. Utilisée à des doses contrôlées dans les e-liquides ou les patchs, elle est sûre. La cause cancérigène est la présence de nitrosamines et de goudrons dans la fumée de cigarette. Un effet cancérigène de la nicotine n’a pu être prouvé sur des rats exposés pendant 2 ans à des inhalations régulières de fort taux de nicotine. La nicotine, aux concentrations proposées dans les e-liquides ou dans les patchs, ne présente pas de potentiel toxique avéré. Pour approfondir ce sujet, vous pouvez consulter les explications fournies par la Ligue contre le cancer ou l’article détaillé sur SciencePost.

"Le matériel est dangereux et peut exploser" : Comprendre les réalités

CIGARETTE ELECTRONIQUE EXPLOSION

À l’instar de tout matériel électronique contenant une batterie (téléphone, ordinateur portable…), le risque n’est pas nul mais il n’est pas plus important. Les équipements de cigarette électronique doivent tous répondre aux normes CEN qui encadrent le matériel électronique et électrique. La quasi-totalité du matériel est électroniquement protégé en cas de surchauffe, de court-circuit, d’inversion de polarité ou de déclenchement involontaire. D’autres, beaucoup plus rares, sont vendus sans sécurité initiale pour des vapoteurs avertis qui doivent impérativement respecter des consignes de sécurité strictes. Les cas recensés dans la presse ont tous été la conséquence d’une mauvaise utilisation ou du non-respect de consignes de sécurité élémentaires. Nous citerons le cas le plus courant de piles ou accumulateurs transportés sans protection dans une poche contenant des clés, pièces ou autres objets métalliques. Il faut également veiller, comme pour tout autre appareil à batterie, à utiliser un chargeur adapté sur une installation électrique conforme.

"Il n’y a pas d’études" : Une fausse affirmation

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De très nombreuses études scientifiques ont été publiées sur la vape, analysant sa composition et ses effets. On en compte plus d’un millier à ce jour. Bien que souvent difficiles d’accès pour le grand public, ces études sont parfaitement abordables pour la communauté scientifique. Heureusement, certaines ont été vulgarisées et sont mises à disposition du plus grand nombre. Pour explorer une bibliographie complète sur le sujet, consultez cette ressource. Vous pouvez également télécharger le document de l'Aiduce listant de nombreuses études : Aiduce Magazine HS02.

"Nous n’avons pas de recul pour connaître sa dangerosité" : Un argument à relativiser

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La cigarette électronique est utilisée depuis plus de 15 ans, avec des milliers d’utilisateurs dans le monde. Aucun cas de danger grave lié à son usage normal n’a été rapporté dans des conditions réglementées

Il est exact de dire qu’il n’existe pas 50 ans de recul sur l’utilisation de la cigarette électronique, et c’est un fait invariable. Pour autant, depuis sa commercialisation en 2008, soit depuis plus de 10 ans, aucune mort n’a été imputée à la vape dans des cas normaux d’utilisation de produits réglementés. Les études s’accordent toutes à démontrer que son utilisation est bien moins nocive que celle de la cigarette de tabac. Le tabac, quant à lui, tue 73 000 personnes chaque année en France. Face à un tel fléau, la notion de principe de précaution, au vu des bénéfices/risques démontrés par les études, n’a pas lieu d’être. Doit-on empêcher les utilisateurs qui ont une vie de tabac derrière eux d’essayer une alternative plus saine ?

Bien évidemment, le mieux reste toujours, et sans le moindre doute, de stopper toute consommation de cigarette ou de e-cigarette. Cela demeure l’objectif de nombreux fumeurs et vapoteurs, mais le chemin à parcourir n’est pas toujours simple pour tous. Restons indulgents.

" Il faut vapoter le moins de nicotine possible"

CIGARETTE ELECTRONIQUE NICOTINE

« Quoi !! Mais tu vapes en 12 mg ? » Nombre de vapoteurs rencontrent un jugement sur le taux de nicotine qu’ils utilisent dans leur vapoteuse. Eux-mêmes se fixent parfois des objectifs drastiques en termes de taux de nicotine. L’important n’est pas de vapoter avec le taux de nicotine le plus faible, mais bien de vapoter le moins possible, quitte à utiliser un taux élevé. Moins le vapoteur inhalera de propylène glycol, de glycérine végétale et d’arômes, plus le bénéfice/risque pour sa santé sera favorable. Il est toujours préférable de vapoter 2 ml par jour en 18 mg de nicotine que 10 ml par jour en 3 mg.

" Les vapoteurs ont toujours leur e-cigarette à la bouche"

CIGARETTE ELECTRONIQUE VAPOTEUR

C’est souvent vrai, surtout dans les premiers temps. La disponibilité de la nicotine dans une e-cigarette est moins efficace que dans une cigarette de tabac. Si la nicotine d’une cigarette de tabac met cinq minutes pour parvenir aux récepteurs nicotiniques du fumeur, la vapeur d’un e-liquide nicotiné peut mettre jusqu’à une quarantaine de minutes. Le vapoteur aura donc tendance à effectuer des prises plus courtes mais plus régulières pour se maintenir au-dessus d’un seuil de satiété et ainsi garantir son confort.

Ce point rejoint également celui évoqué ci-dessus. Un vapoteur choisissant un taux de nicotine inférieur à son réel besoin va rechercher sa satiété nicotinique en vapotant davantage. Les vapoteurs qui se sous-dosent fabriquent ainsi eux-mêmes une e-cigarette sans fin.

Vous pouvez consulter l'étude du Dr Farsalinos sur les différences d'absorption entre cigarette traditionnelle et cigarette électronique, ainsi que l'analyse de Jacques Le Houezec, tabacologue, sur l'étude du Dr Farsalinos.

" La vape n'aide pas à arrêter de fumer"


CIGARETTE ELECTRONIQUE ARRETER DE FUMER

Toujours selon le baromètre Santé Publique France publié en été 2019, la cigarette électronique a permis de sortir de 700 000 à 1,2 millions de fumeurs du tabagisme. Une étude anglaise de 2014 a démontré que la cigarette électronique augmenterait de 60 % les chances de réussir son sevrage tabagique. En France, l’INSERM publie que la cigarette électronique augmente de 1,7 fois les chances d’arrêter de fumer.

La cigarette électronique n’est pas pour autant un outil magique mais elle offre davantage de réussite que les méthodes d’arrêt conventionnelles.

Vous pouvez consulter les articles de So Vape sur les cohortes d'études qui montrent que la vape est efficace dans le cadre d'un sevrage tabagique ainsi que l'article de Sovape sur l'aide que représente la cigarette électronique pour sortir du tabagisme.


" La vapeur est nocive pour l'entourage"


CIGARETTE ELECTRONIQUE NOCIF

Plusieurs études scientifiques ont examiné l'impact de la vapeur des cigarettes électroniques sur l'entourage des vapoteurs. Les résultats suggèrent que l'exposition passive à cette vapeur est nettement moins nocive que le tabagisme passif.

Par exemple, une étude de 2017 a mesuré la qualité de l'air dans une boutique de cigarettes électroniques sans ventilation. Malgré une présence visible de vapeur, aucune concentration significative de composés toxiques n'a été détectée dans l'air ambiant. Voir l'article du Vaping Post

De plus, une étude norvégienne de 2015 a exposé des non-fumeurs à la vapeur de cigarettes électroniques en intérieur. Les chercheurs n'ont trouvé aucune trace de produits toxiques dans le sang des participants, à l'exception de la nicotine, qui, bien que responsable de la dépendance, n'est ni toxique ni cancérigène. Voir l'article sur Le Progrès

En conclusion, les données actuelles indiquent que la vapeur des cigarettes électroniques présente un risque moindre pour l'entourage comparé à la fumée de tabac. 


"Il suffirait de diminuer la consommation de tabac"



CIGARETTE ELECTRONIQUE TABAC

Nous avons tendance à croire que réduire sa consommation de cigarettes est synonyme d’une réduction proportionnelle du risque encouru. Si réduire sa consommation de goudron limite effectivement les risques de pathologies pulmonaires, il n’en va pas de même pour les risques cardiovasculaires. À partir d’une seule cigarette de tabac par jour, le risque d’accident cardiovasculaire augmente de 60 %. Ainsi, en divisant sa consommation de cigarettes par deux, on ne divise pas pour autant le risque par deux. L’objectif le plus cohérent en termes de santé reste une consommation exclusive en vape ou, idéalement, un arrêt total de toute consommation.


Conclusion : Déconstruire les idées reçues pour avancer vers une meilleure compréhension

La cigarette électronique est bien plus qu’un simple outil de substitution : c’est une révolution dans la réduction des risques liés au tabac. Pourtant, elle reste entourée de nombreuses idées reçues, souvent basées sur la méconnaissance ou des informations incomplètes. En décryptant ces mythes, nous espérons offrir une vision plus claire et rassurante de la vape, qui demeure une alternative nettement moins nocive que le tabac.

Chez Ô Mon VapO, notre engagement est de vous accompagner avec des informations fiables, basées sur des études scientifiques et notre expertise du secteur. Chaque vapoteur mérite de faire ses choix en toute connaissance de cause, loin des craintes infondées. Ensemble, continuons à privilégier une approche raisonnée et éclairée pour réduire les méfaits du tabac et avancer vers un mode de vie plus sain.

Pour toute question ou accompagnement personnalisé, n’hésitez pas à venir nous rencontrer en boutique ou à consulter nos ressources en ligne. La vape, bien utilisée, est un outil puissant pour reprendre le contrôle sur votre santé.

Comment vapoter plus écologiquement?
Adopter les gestes plus éco-responsables